Le cauchemar


 

Hélène était une fille âgée de 19 ans. Elle était calme, blonde aux yeux verts. C'était une fille sérieuse, gentille et sociable. Hélène aimait beaucoup la nature. Elle préférait vivre avec ses parents plutôt que toute seule. Un jour, alors qu'Hélène se réveillait à peine, sa mère reçut une lettre qui semblait importante. Hélène bondit près d'elle pour la lire en même temps qu'elle:

 

Chère Madame,

Je viens par cette lettre vous prévenir, malheureusement, de la mort de votre tante Émeline Jacques, décédée le 1er mai de cette année. Elle vous lègue son château «  Le cerisier  » qui se trouve en Normandie. Celui-ci est est désormais à vous. Vous voudrez bien me contacter au plus vite afin d'entamer les démarches nécessaire.

Veuillez agréer Madame, toutes mes sincères condoléances.

 

Elle entendit alors, sa mère appeler son père. Une longue conversation s'ensuivit. Quelques semaines plus tard, son père lui dit d'aller faire ses bagages car ils allaient emménager au château. Elle partit alors faire ses valises. Après de longues heures de route, ils arrivèrent dans une forêt lumineuse, remplie de fleurs. Puis, ils virent le château. Quel magnifique château ! Le parc était très lumineux ! Il était vraiment sublime, entouré de toutes ces roses étincelantes. Hélène monta dans sa chambre pour y déposer ses valises. Elle finit de ranger ses vêtements puis elle sortit dans le parc peuplé de statues. Certaines représentaient des chevaux au galop, d'autres des êtres imaginaires : des centaures, des gargouilles ressemblant à des démons, des licornes. Chaque jour, elle aimait passer des heures à se promener dans ce parc qui la transportait dans un autre monde.

 

Un soir d'hiver, Hélène se promenait dans une allée enneigée du parc. Elle s'assit sur un banc. Le silence régnait. Elle eut soudain une impression étrange. Il lui sembla entendre des respirations tout près d'elle. Or, le parc était désert. Seules les statues se dressaient autour d'elle. Puis, elle sentit un fort courant d'air dans son cou. A ce moment-là, elle crut voir une ombre se déplacer. C'était celle d'une gargouille avec des cornes pointues. Les yeux de la créature parurent se fixer sur Hélène.

Elle eut peur et courut retrouver ses parents. Ils étaient tranquillement installés près de la cheminée. La voyant arriver complètement essoufflée, ils lui en demandèrent la raison. Mais, elle eut peur de paraître ridicule et resta silencieuse.

 La nuit même, Hélène rêva que les statues du parc dansaient autour d'elle d'une manière si menaçante et étrange qu'elle eut peur. Il faisait nuit, il pleuvait énormément. Puis, l'orage se mit à gronder. Elle vit alors, son père apparaître au milieu de ces êtres fantastiques. Il semblait terrifié devant cette danse infernale. Soudain, un des démons s'approcha de lui et il s'effondra sans vie. Elle eut tellement peur de ce cauchemar, qu'elle se réveilla. Elle remarqua que, dehors, il pleuvait et qu'il y avait de l'orage. Elle vit un éclair. Cela ressemblait à son cauchemar. Elle eut du mal à se rendormir. La nuit passa, le jour se leva.

 Le lendemain matin très tôt, elle descendit dans le salon où sa mère était déjà assise dans un fauteuil, près du feu de cheminée. Hélène ne voyait pas son visage mais elle l'entendit pleurer. Elle lui demanda ce qu'il se passait mais sa mère ne parla pas. Elle eut juste la force de lui montrer du doigt le couloir. Hélène se rendit donc dans le couloir. Elle ne vit tout d'abord rien de spécial, quand tout à coup, elle aperçut une silhouette par terre. Elle courut au fond du couloir et reconnut son père. Son cauchemar lui revint à l'esprit et, terrorisée, elle partit s'enfermer dans sa chambre et se mit à pleurer énormément jusqu'à ne plus avoir de larmes. Elle s'endormit d' épuisement. Dans la soirée, elle descendit et dit à sa mère qu'elle avait rêvé que son père mourait. Elle se sentait si mal qu'elle n'avait qu'une seule envie : mourir à son tour.

La nuit suivante, elle fit un second rêve. Elle était effrayée. Dans ce rêve il y avait un cercueil, recouvert d'un drap blanc. Elle vit sa propre main, tremblante, s'avancer vers celui-ci. Elle enleva alors ce drap, et à l'intérieur, il y avait une femme, aussi blanche et belle qu'une rose. Et cette femme, c'était sa mère. Celle-ci ouvrit soudain les yeux, d'un mouvement brusque. Hélène vit dans ses yeux, le reflet du démon qui avait déjà assassiné son père. Elle se réveilla, trempée d'une sueur froide, haletante.

 Elle mit sa robe de chambre, et se précipita pour voir sa mère. Elle s'attendait au pire. Tremblante de tous ses membres, elle ouvrit la porte du salon. Sa mère était là, vivante. La respiration d'Hélène fut soudain moins précipitée. Elle était soulagée mais sa mère pleurait, comme tous les jours, comme toutes les nuits, depuis la mort de son père.

 Les semaines passèrent, l'ambiance était toujours aussi lugubre dans le château. Hélène se promenait dans le jardin. Elle aimait la neige qui tombait sur ses épaules. Quand elle regardait le château, celui-ci paraissait si triste et tellement froid, qu'elle en avait la chair de poule. Il paraissait tellement sombre, presque noir comparé au blanc éclatant de la neige. Le château paraissait fantomatique.

 Un jour, en le voyant, elle pensa à son père, qui était parti si vite et se mit à pleurer. Cela ne lui arrivait pas souvent, mais elle laissa couler toutes les larmes qu'il y avait en elle. Lorsqu'elle n'eut plus aucune larme, elle s'apprêta à rentrer, mais quelque chose la troubla. Les gargouilles qui décoraient le parc du château, avaient légèrement changé de position. Hélène rentra alors au château en courant aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Elle entra dans le salon et retrouva près de la cheminée, sa mère, devenue extrêmement pâle et squelettique depuis la mort de son père. La fin de la journée passa lentement et tristement dans le silence.

 

La nuit, un nouveau cauchemar vint la tourmenter. Elle vit sa mère pâle comme un nuage et extrêmement maigre. Elle maigrissait à vue d'oeil, jusqu'à en devenir transparente. Mais avant qu'elle ne disparût complètement, Hélène vit son expression sur son visage, une expression qui faisait penser à un visage sans vie. Puis, une gargouille avec un air diabolique, des oreilles pointues comme des couteaux, surgit. Elle prit la mère d'Hélène et l'emmena avec son air sombre et moqueur. Hélène après ce terrifiant et horrible cauchemar, se réveilla en sursaut et tomba de son lit. Paniquée, elle se leva, elle courut le plus vite qu'elle le pouvait vers sa porte et dévala les escaliers. Elle entra dans le salon, tremblante et paniquée. Elle vit le feu de la cheminée éteint et les pieds de sa mère dépasser du canapé. Elle s'approcha lentement et pencha la tête au dessus du canapé...

Elle vit sa mère... maigre jusqu'à en voir les os et pâle comme elle ne l'avait jamais été. Elle était morte, elle avait les yeux blancs et son corps était glacé. Hélène, horrifiée, monta dans sa chambre et s'y enferma.

Elle était terrorisée à l'idée d'en sortir, de revoir sa mère morte et de peut-être rencontrer la gargouille qui avait emporté son âme. Elle se demanda si elle ne devrait pas partir de ce château maudit et oublier tous ces événements terrifiants. Mais elle n'en n'eut pas le courage et resta enfermée la journée entière sans manger.

 Vers minuit, elle entendit du bruit dans le parc. Elle vit alors par la fenêtre, une scène stupéfiante. Les statues semblèrent se réveiller et se mirent à marcher. Elles dirigèrent leur regard vers la fenêtre d'Hélène qui eut l'horrible impression qu'elles avaient l'intention d'entrer dans le château. Hélène cacha sa fenêtre avec un grand drap et barricada la porte de sa chambre avec des chaises et son armoire. Son angoisse ne cessait d'augmenter.

 Les jour passèrent et Hélène restait toujours enfermée dans sa chambre, sans manger et sans boire. Plus les jours passaient et plus elle dépérissait. Elle était triste à en mourir. Le plus dur pour elle était que, tous les soirs, elle ne pouvait résister à la tentation de soulever le drap qui cachait sa fenêtre. Ainsi, chaque soir, elle voyait les statues et les gargouilles danser. Elle était pétrifiée car elle savait que c'étaient ces êtres qui avaient tué sa mère et son père. Elle les regardait, les observait jusqu'aux moindres détails et ne pouvait détacher son regard d'un démon, aux oreilles pointues, et aux yeux effrayants de malice.

 Une nuit, elle se réveilla en sursaut à cause d'un nouveau cauchemar où elle avait vu les esprits de ses parents de retour dans le château. Elle ouvrit les yeux et vit le démon aux oreilles pointues assis sur son ventre. Horrifiée, elle le bouscula et partit en courant se réfugier dans la salle de bain. Les heures passèrent. Hélène, terrorisée, ne sortit pas de la salle de bain. Ses forces commençaient à l'abandonner. Elle ferma les yeux et à ce moment-là, elle sentit des mains glacées autour de son cou. Ces mains se mirent à se reserrer. Elle sentit son souffle l'abandonner...

Cela faisait plusieurs jours que le prêtre du village voisin était étonné de ne plus voir Hélène et ses parents. Chaque dimanche, ils ne manquaient pas de venir lui rendre visite à l'église. Aussi décida-t-il de se rendre ce dimanche jusqu'au château.

Une abominable découverte l'attendait. Il découvrit les cadavres d'Hélène et de ses parents. Hélène portait traces de griffes au cou encore toutes fraîches...

 

(Maria, Maxim, Alexandra, Guillaume, Mathilde, Aurélien, Laura, Quentin G)

 

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