Les Démons du cauchemar

 

 Voici l'histoire qui a marqué ma vie à tout jamais.

 Je m'appelle Blanche et je n'ai plus de mari. J'habitais seule avec mon majordome Victor, dans un manoir grand et très sombre. Le manoir était isolé et entouré d'une forêt près d'un cimetière lugubre et laid. Personne n'aimait s'aventurer dans cette forêt. Mon mari y avait disparu mystérieusement alors qu'il s'y promenait. Je ne vivais plus qu'au jour le jour. Je passais de longues heures, seule dans cette forêt terrifiante et ne cessais de le chercher.

 Les souvenirs de mes premières années de mariage me reviennent dès que je repense à lui. Une vie beaucoup plus qu'heureuse. Nous ne pouvions plus nous quitter, nous aimions nous balader ensemble. Un jour, je m'aperçus qu'il était de plus en plus fatigué. Au bout d'un moment, je commençai à m'inquiéter. J’appelai le docteur mais il ne trouva rien d'anormal. Je demandai à mon mari ce qu'il avait, il ne me répondit tout d'abord pas. Devant mon insistance et mon inquiétude, il me parla de cauchemars qui chaque nuit l'épuisaient.

En fin de journée, il sortit dans la forêt. Je lui dis de ne pas rentrer trop tard. Le lendemain matin, il n'était pas rentré. J'allai chercher les voisins pour qu'ils m'aident à le retrouver. Les recherches furent vaines. Deux semaines plus tard, nous n'avions toujours pas trouvé sa trace. J'abandonnai avec tristesse. Il fallait que j'accepte sa mort mais je passais mon temps en larmes.

Une nuit, je fis un étrange cauchemar. Je voyais un cheval terrifiant. Furieux, il se dressait au-dessus de moi. Le lendemain matin, je me sentis mal à l'aise. Mais, j'essayai de me rassurer : après tout, il ne s'agissait que d'un cauchemar. Plus tard dans l'après midi, je partis me promener. Mes pas me conduisirent dans la forêt. Une chose étrange se produisit. Je me perdis dans cette forêt que je croyais pourtant si bien connaître. Je finis par me retrouver devant un petit caveau avec des sculptures, représentant des démons aux visages déformés. En levant la tête, je vis un cheval sculpté, qui ressemblait à s'y méprendre au cheval que j'avais vu dans mon rêve. Je vis que la porte du caveau était entrouverte et j'entrai à l'intérieur. J'y découvris plusieurs statues plutôt inquiétantes. Sur un petit autel se dressait une statue de démon. Il s'agissait d'un être malveillant avec des cornes pointues. Tout à coup, je ressentis un immense malaise en reconnaissant l'alliance de mon mari posée aux pieds du démon. Au même moment, les yeux du démons s'illuminèrent d'une lueur rouge. Je m'enfuis alors terrorisée.

Je courus pendant de longues minutes, droit devant moi, à travers la forêt, qui devenait de plus en plus sombre. Je réussis à rentrer au manoir et fus heureuse de retrouver mon majordome. Exténuée, je m'affalai dans un fauteuil et voyant mon état,Victor vint me réconforter. Je lui racontai mon aventure dans le caveau. Il eut un moment d'hésitation et il se décida à me conter une légende. La légende remontait à plusieurs centaines d'années. A cette époque là, des démons maléfiques se nourrissaient des cauchemars des gens. Les villageois, qui ne pouvaient plus dormir, décidèrent d'appeler un druide pour enfermer les démons. Il leur conseilla de construire un caveau pour les y enfermer. Dès l'achèvement du caveau, le druide lança un sort qui enferma les démons et il plaça un sceau sur la porte qui ne devait jamais être ouverte, sous peine de libérer les démons. A partir de ce jour-là, le village resta tranquille.

Je fus terrifiée par cette légende ! Je montai me coucher à cause de la fatigue mais aussi à cause de la peur. Car j'avais vu la porte du caveau ouverte et la statue d'un démon à l'intérieur.

La nuit commençait à tomber, je n'arrivais pas à dormir à cause du stress de toute cette histoire de démons et de caveau. Je restai plusieurs heures à y repenser avant de pouvoir m'endormir. Soudain, vers minuit, j'entendis une forte et grave respiration provenant de la chambre. Je décidai d'ouvrir les yeux pour voir ce qu'il se passait. Je vis un petit démon poilu avec des oreilles pointues et des yeux rouges, penché au-dessus de moi. Croyant qu'il s'agissait d'un cauchemar, je fermai puis je me frottai les yeux. Ouvrant les yeux à nouveau, je vis que le démon était toujours là. Je décidais d'essayer de le toucher pour voir s' il était réel. Je tendis la main vers lui puis je le touchai. Il était vraiment dans ma chambre car notre contact était glacé. Je criai tellement fort que tout le manoir l'entendit. Je me levai brusquement. Le démon disparut. Pendant un instant, j'eus un moment de faiblesse qui m'obligea à me recoucher dans mon lit.

Victor arriva dans la chambre parce qu'il m'avait entendu crier. Il me vit dans mon lit, complètement terrifiée. Alors il me demanda ce qu'il s'était passé. Je lui dit que j'avais vu un démon qui me regardait dormir et qu'il avait voulu entrer dans mon rêve. Le majordome voulut me rassurer. Il me dit qu'il ne fallait pas croire aux légendes et que celle qu'il m'avait racontée avait dû me perturber et me causer ce cauchemar. Il regrettait. Ses paroles qui se voulaient rassurantes finirent par me convaincre à moitié et je sombrai à nouveau dans le sommeil, épuisée par ces émotions.

Le lendemain, je me sentis très faible. Je passai la journée à dormir. Je ne pus pas manger. Je ne pus avaler qu'un bouillon. Victor alla chercher le médecin. Il contrôla mon pouls qu'il trouva un peu rapide. Il me dit donc de me reposer dans mon lit pendant quelques jours.

Les nuits qui suivirent, je continuais à faire des cauchemars. Je voyais sans cesse le démon et le cheval qui avaient chaque nuit, une tête encore plus épouvantable. J'étais de plus en plus fatiguée à force de ne plus dormir. Une fois, le démon et le cheval étaient tellement en colère que j'eus l'impression de sentir leur fureur sur mon visage. Victor avait du mal à cacher son inquiétude concernant mon état physique et mental.

Un jour, j'étais à la fenêtre de ma chambre quand je vis une voiture arriver au loin. Je ne reconnaissais pas cette voiture. Puis, je vis ma soeur en descendre. Je dévalai 4 à 4 les escaliers et je lui sautai dans les bras. Elle me regarda d'un air bizarre et me dit que j'avais l'air très malade. Victor lui avait envoyé une lettre dans laquelle il lui avait expliqué la situation. Elle me conseilla d'aller respirer l'ai pur de la mer, en l'accompagnant chez elle, en Corse. Elle me proposa même d'aller vivre chez elle. Je finis par accepter car plus rien ne me retenait ici.

Dès le lendemain, je partis m'installer en Corse. Je découvris avec plaisir cette belle région. La voiture passa près de la plage et je voyais des enfants jouer. Il faisait beau. Les fleurs sentaient bon.

Ma sœur habitait au bord de mer. Le paysage était vraiment magnifique. Dès mon arrivée, j'allai m'asseoir sur un banc, sur la plage pour réfléchir et me reposer tranquillement. Ma sœur vint me rejoindre et nous parlâmes de mes nuits difficiles. Elle semblait me croire. Nous passâmes la journée à nous promener et à parler. Le soir arriva vite. Nous dînâmes ensemble dans un très joli restaurant. Ensuite, nous allâmes regarder le coucher du soleil sur un banc au bord de la mer. Nous marchâmes longuement et parlâmes jusque tard dans la soirée. Avant d'aller nous coucher et nous préparâmes notre emploi du temps du lendemain. Nous irions faire les boutiques ensemble, nous irions voir un film au cinéma, ensuite nous irions nous promener sur de jolis sentiers … Pour ma première journée en Corse, cela s 'était vraiment bien passé. J'étais persuadée que désormais j'allais être enfin heureuse.

J'allais me coucher et j'avais vraiment le sourire en fermant les yeux. Pourtant, je me réveillai en pleine nuit, quand je sentis une respiration lente tout près de mon visage…


(Romain, Quentin H, Luc, Thyphaine, Kevin, Steven, Eloïse, Erwan)

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